Je n'arrive toujours pas à y croire... J'ai enfin réussi. Ce pourquoi j'ai été jusqu'à tuer... J'ai enfin reçu ma "récompense". Récompense... Ce n'est évidemment pas le bon mot. Mais quand après plus que dix années d'absences vous retrouvez votre frère je peux vous jurer que tout ce en quoi vous croyez tombe à l'eau. Je recommence à pleurer... Depuis que j'ai revu mon petit frère, mon adorable petit Ikuto je n'ai cessé de pleurer à chaque fois que je repense à lui. Depuis plus de dix ans voilà que je n'avais pas pleuré. Le mal enfouit jusqu'au plus profond de mes entrailles sort. J'allai être libre, l'assassinat, l'enlèvement et les attouchement tout ça pfiou envolé.

Il y a longtemps je n'étais qu'une esclave dont les chaines était mon propre passé. Une année de plus et j'aurais sûrement choisi le suicide. Mais j'avais eu cette chance cette petite chance. Je l'avais saisie même si je n'avais pas terminé mon travail. J'en avais tué un, maintenant il me fallait absolument le deuxième. Sinon elle allait recommencer. Me dire que ma tante était un membre de ma famille n'empêche pas que je vais la massacrer, elle n'est pas de ma famille. Elle ne l' a jamais été et ne le seras jamais. Je n'ai d'ailleurs pas enterrer mon oncle. Je l'ai brulé et jeté les cendres dans les égouts. Je ferai pire avec ma tante. Car c'est elle qui commandait tout et si mon oncle n'avait pas été là je serais enceinte d'un mioche et mère d'une dizaine. C'est la seule chose bénéfique qu'il m'avait apportée car même dans la nourriture ils se montraient des tortionnaires. Ils me droguaient pour m'empêcher toute rébellion... Les larmes continuent de couler, parce que je suis émue d'avoir revu mon frère mais mes yeux affichent une rage si profonde que même une grosse brute ne m'approcherait pas. Mais pour le moment je marche sans but précis. La directrice m'avait acceptée je suivrais la dernière année de cours pour ne pas m'ennuyer et j'aurais une chambre mais comme je maîtrise déjà mon don ce sera de la tarte. Peut-être qu'une fois l'année passée je pourrais donner des cours et devenir prof ? Ou coach...

Je me rends enfin compte de l'endroit où je me trouve. Un complexe sportif. Il faudra que je pense à m'inscrire... J'étais douée en tennis et en danse moderne étant petite peut-être que je pourrait me relancer dedans ? Il y a un terrain de basket, c'est pas mal aussi le basket... Ou le Handball c'est pas mal le handball... Mais ? Je me stoppe. Je me trouve devant une grosse balle orange si particulière au basketball. Je baisse les yeux dessus et l'observe, me demande d'où elle provient, puis lève les yeux. Je regarde mieux le terrain, et y vois une jeune fille de mon âge environ. Même si elle semble frêle. Elle est par terre, tête baissée et les genoux pliés comme si elle croulait sous un poids insurmontable. Ses cheveux d'un blond comme le blé des champs d'été je les trouve magnifique mais il encadre un visage trop triste à mon goût. Je prends la balle, ma présence semble ne pas la gêner. Pourtant je m'approche d'elle et d'un geste tranquille presque maternel je lui tends son ballon, accroupie moi aussi.

"Hey... Tiens je pense que cette balle t'appartiens... Tu m'as l'air bien triste. Qu'est qu'il y a ?"

Oups j'ai parlé trop vite... Vilaine Naoko !

"Oh pardon !! Je suis vraiment indiscrète, ne me répond pas si tu ne veux pas. Je suis Kirua Naoko. Nouvelle dans cette pension... En fait je sais que tu n'as pas l'air bien mais je voudrais quand même te demander si tu connais une certaine "Asuka Temi"... Elle va être dans ma chambre alors j'aurais voulu faire un peu plus connaissance voilà..."

Voilà j'étais encore partie dans mes espèces de monologues qui ne servent à rien. Elle doit s'en taper royalement le coquillard que je recherche ma colocataire de chambrée parce que là elle a vraiment l'air mal... Nan mais j'en ai de ces idées moi s des fois !